Le Goulag est un organisme gérant les camps de travail forcé en URSS. Considérés comme caractéristiques de l’exercice du pouvoir par le régime soviétique, les camps de travail du Goulag ont reçu quantité de victimes du système totalitaire installé, et de criminels, des dissidents ou des opposants de toutes sortes — jusqu’en 1953 .Un grand nombre de camps se trouvaient dans les régions arctiques et subarctiques, comme les camps célèbres de l’Oural septentrional : Vorkouta et le réseau du bassin de la Petchora, les îles Solovetski en Mer Blanche, et un grand nombre en Sibérie.
Au total, probablement 10 à 18 millions de personnes passèrent par les camps du Goulag et plusieurs autres millions furent exilées ou déportées dans d'autres régions de l'Union soviétique.
Au milieu de l’année 1930,140000 détenus travaillaient déjà dans les camps gérés par la guésée. Une forte quantité de prisonniers furent transférés des prisons aux camps pour travailler sur l’immense chantier du canal Baltique-mer blanche, ce chantier nécessitait une main d’œuvre de 120 000 individus. Le nombre de condamnés ne cessait de croitre. Au début de l’année 1932, on comptait plus de 300000 détenus travaillant sur les grands chantiers de la Guépéou où le taux de mortalité annuel pouvait atteindre 10% comme ce fut le cas sur le canal Baltique-mer blanche. Le goulag se devait d’être grand et spécialisé pour être productif. Grâce à d’énormes complexes pénitentiaires ayant des milliers d’individus, l’économie Stalinienne allait reposer de façon importante grâce aux goulags. Au 1er Janvier 1935, le système désormais unifiés du Goulag possédait plus de 965000 détenus dont 725000 dans les « camps de travail » et 240000 dans les « colonies de travail », c’est généralement inférieure à 3 ans. Dans certains camps comme à Svirlag, les 43000 prisonniers devaient approvisionner en bois de chauffage l’ensemble de l’agglomération de Leningrad, celui de Temnikov quant à lui s’occuper des mêmes taches mais pour Moscou. En Oukhtpetchlag afin de construire des routes, dans les mines de charbon et les camps pétrolifères, on y faisait travailler 51000 détenus. Une ramification partait vers le nord de l’Oural et les combinats chimiques de Solikamsk et de Berezniki, tandis que vers le sud et l’ensemble des camps de Sibérie occidentale, et leurs 63000 détenus fournissaient une main d’œuvre gratuite pour le grand combinat fouiller de kouzbassouge. Certains camps étaient chargés de la construction de « Grands travaux » tel que la construction après l’achèvement en 1933 du canal Baltique-mer blanche
De la construction du second grand canal Stalinien, le Canal Moscou Volga-Construction du Baïkalo –Amour-Skaia Magistral(BAM), une ligne de chemin de fer qui devait doubler le Transsibérien du Luc Baïkal jusqu’à l’Amour. Au début de l’année 1935 environ 150000 détenus de l’ensemble concentrationnaire du Bamlag, répartis en une trentaine de « divisions » travaillaient sur le premier tronçon de la voie fermée. En 1939, le Bamlag était, avec 260000 détenus, le plus grand ensemble concentrationnaire soviétique.
Depuis 1932, un ensemble de camps avaient pour tache de s’occuper de la production d’or pour acheter de l’équipement à l’occident nécessaire à l’industrialisation, pour cela ils travaillaient avec le Dal « Stroi ». Les gisements d’or se trouvaient dans une région très difficile, la Kolyma devenant la région symbole du Goulag. Les conditions de vie des détenus étaient particulièrement inhumaines. De 1932 à 1936 la production d’or explosa, passant de 276 à 438 tonnes en 1939, ce qui représentait 35% de la production soviétique cette année là.
Dans la seconde moitié des années 30 la population du Goulag doubla, passant de 965000 détenus au début de 1935 à 1930000 au début de 1941. La production s’en retrouva désorienter en 1937 et diminua de 13% à cause d’un arrivage en masse de prisonniers en 1936. Cette production chuta jusqu’en 1938 où le nouveau commissaire du peuple à l’intérieur. Larmenti Beria pris de nouvelles mesures énergiques pour « rationaliser » le travail des détenus. Avant son arrivée le taux de calories par détenus étaient de 1400. Beria décida d’augmenter les rations alimentaires, plus une suppression de toutes les libérations anticipées, la punition exemplaire de toutes les tires-au flanc et autres « désorganisateurs de la production » et enfin le temps de travail sera augmenté à 11h00 par jours avec seulement 3 jours de repos par mois afin « d’exploiter rationnellement et au maximum toutes les capacités physiques des détenus.
Concernant le nombre de relachés, il y avait environ entre 20 et 35% de détenus qui étaient relachés chaque années. Cela s'explique du fait que beaucoup de peine étaient inférieurs à 5 ans représentant 57% des concentrationnaires au début de 1940.
Contrairement aux idées reçues la plupart des condamnés n'étaient pas des prisonniers politiques mais de simple citoyens ordinaires victimes de la pénalisation générale des relations de travail et d'un nombre sans cesse croissant de comportements sociaux. Entre 1934 et 1941 environ 7 millions de personnes furent internés dans des camps de goulag, 300000 décés dans les camps de 1939 à 1940. Le 1er Janvier 1940, il y avait 1 670 000 détenus dans les 53 ensembles de "camps de travail correctif" et les 425 "colonies de travail correctif". Ils étaient 1 930 000 en 1941. Les prisons renfermaient environ 200 000 personnes attendant leur jugement ou leur transfert de camps. C'est durant l'année 1940 que le nombre de détenus du goulag, des déportés, des personnes incarcérées dans les prisons soviétiques atteignit son apogée. Par exemple le nombre de place d'une prison soviétique et de 234 000 places, il y avait plus de 462 000 individus incarcérés.
A la fin de la guerre durant les dernières années du Stalinisme au moment où la population est meurtrie et espère une libéralisation du systéme, celui ci se durcie. A la fin des années 40, les proportions de peine de plus de 5 ans passèrent de 2% en 1940 à 29% en 1949. De nombreuses personnes condamnées pour vol furent envoyées au Goulag. A la fin de 1948 il y avait plus de 500000 détenus dans le goulag soit le double de 1945. Pour éviter une dégradation du goulag, en 1949 le gouvernement décreta une amnistie partielle qui libéra près de 84200 femmes et enfants de bas âge. Malgré cela, la condamnation massive de personne pour petit vol resta jusqu'en 1953 forte, le nombre de femme au goulag représentait 25 à 30 % des détenus. Entre 1948 et 1953 un fort taux de colons spéciaux ne cessa d'augmenter, passant de 2 342 000 en 1946 à 2 753 000 en Janvier 1953. Cela est du à plusieurs vagues de déportation. En 1948 du 22 au 23 Mai en Citrani lors de "l'opération printemps" 36 932 hommes, femmes et enfants furent arrêtés et déportés, on les affecta dans des combinats forestiers là où le travail était particulièrement dur. Des conditions de vie difficiles, plusieurs cas de typhus et de dysenterie chez les colons spéciaux. Dans la seule année 1948 près de 50 000 lituaniens furent déportés comme colon spéciaux et 30 000 envoyés dans les camps des Goulags. Comme en témoignent les archives du goulag récemment épluchées le début des années 1950 connu à la fois l'apogée du systéme concentrationnaire et aussi une crise sans précédent de ce systéme. Au début de 1953 le Goulag comptait environ 2 750 000 détenus, répartis en 3 types d'établissements: -500 colonies de travail -Une soixantaines de grands complexes pénitentiaire(camps de travail) - une quinzaines de "camps à régime spéciale"